Vivement la récolte !

10 hrs 30. Benjamin, revenu de Totonicapan, monte dans la montagne pour y couper du bois de cuisine. Dans trois semaines il n’en aura plus le temps. Il ira s’engager chez les grands propriétaires terriens pour rapporter de l’argent à la maison et, qui sait, pouvoir un jour acheter lui aussi un champ. Perspective lointaine. « Qui peut réunir dix-huit mille quetzal pour un hectare de terre ? » ($4,000 l’acre)

La famille jouit des 26 cuardas (un peu plus d’un hectare) de terre que possède grand-père : fruit des sacrifices de toute sa vie.Les enfants, un peu las de ces longues vacances, pourront enfin participer aux tâches familiales. Il faudra cueillir, sécher et stocker le maïs pour les tortillas de l’année. Plus tard viendront les moissons d’avoine et de blé.

 

Grandparents’ house is just across the patio

Petits, Johana accrochait les enfants à son dos pendant qu’elle tissait. Depuis, ils ont appris à l’école que le travail de leur mère a été inventé par Ixehel, déesse de la lune, et qu’à l’époque maya, le devoir sacré de la femme était de tisser, et celui de l’homme de cultiver la terre. Sans être affectés par le peu d’attention que leur porte Johana, les enfants s’engouffrent dans la maison voisine, celle de grand-père Nicolas Crispin Velasquez Baquiax. C’est une demeure pleine de vie, qui abrite une gentille grand-mère toujours douce et disponible pour les petits-enfants. Leur tia (tante) Rachel et tio (oncle) Nefteli y vivent aussi.

Economie
Les histoires
Habitat
L’article
Informations / pays

C’est une aventure, c’est un éveil est c’est humain