« Les gens des montagnes sont méfiants. À mon départ, Bizunesh dit qu’elle va prendre toutes ses affaires et aller chez sa mère pour un temps. Pourquoi? “Parce que maintenant que tout le monde est dans les montagnes et qu’une étrangère est venue, ils savent qu’elle aura laissé quelque chose derrière et voudront venir me voler. »
« Aidez-moi Seigneur à survivre à cette nouvelle journée », telles sont les premières paroles de Bizunesh ! avant de sortir de son lit de paille. Belay est déjà en train de préparer l’âne. Pas de temps perdre quand survivre est l’activité de la journée. Bailey va faire moudre le maïs. Bientôt, il va y avoir la fête de Myriam, mère du Christ. Une occasion à ne pas manquer pour faire entrer des sous en faisant de la bière. Pas d’aide alimentaire pour cette famille, pas de nourriture non plus à vendre. C’est l’autosuffisance totale. Belay s’est fait « middle man » en achetant à droite pour vendre à gauche. Belay a hérité de la moitié des cinq hectares de son grand-père. Puis le gouvernement a repris un demi-hectare. Surpopulation et déforestation ont causé l’érosion des terres vers les rivières des vallées qui apportent le tout vers le Soudan et l’Egypte. «Nous donnons notre terre» dit-il
Voir – Economie (a venir)
Je suis assise dans la cuisine. Il y a un moment que je ne dors plus. Les puces de lit aiment les étrangères. Mon lit de foin par terre en est rempli. Les puces d’Ethiopie ont la réputation d’être les meilleures à l’œuvre dans le monde entier !
Les enfants connaissent leurs tâches. Le labour des champs pour Demelash avant d’aller à l’école, Teshome est « cattle boy » et part avec les bêtes pour revenir lorsque la première étoile sera sortie. Depuis un an, il entraîne son petit frère Mulat à prendre soin des animaux. Quatre ans est l’âge pour commencer à travailler. Wnynishet s’occupe du bébé.
Voir > Les jeunes (À venir) (en anglais)
«Leurs taches sont si grandes et ils sont si petits.»
L’école est primordiale pour Bizunesh. C’est la route pour fuir cette continuelle course contre la famine. Bizunesh, avoue que c’est pour donner le goût d’apprendre à ses enfants qu’elle a accepté de me recevoir. Ils vont savoir que l’étranger existe.
Le retour
Les enfants ont-ils pu continuer l’école? A-t-elle accepté de laisser Wnynishet partir sur les pistes ? Trop de petites filles se font violer et voler sur la route de l’école. Dans la capitale il y a même un hôpital pour la réparation de fistules dû au viol et aux maternités des petites filles. Je me sens révoltée. Quelle est l’évolution concernant les filles en Ethiopie? Un jour, le couple a demandé que je leur explique la contraception. Ils ne voulaient plus d’enfants. Ai-je pu les aider avec mes explications?»
Bizunesh prépare du café. C’est une longue cérémonie à partir du moment où le grain blanc est grillé, moulu et servi. Nous sommes invités, bébé compris, à sentir l’évolution de l’odeur qui se fait plus forte à chaque étape. La cuisine et les nombreux paniers sont une indication qu’il y une forte culture dans les montagnes du pays. Bizunesh ajoute un œuf frit à la crêpe qu’elle offre à son mari malgré le fait que la religion Orthodoxe d’Ethiopie demande que ses fidèles jeûnent 165 jours chaque année ! « Est-ce possible? Que pensent les enfants aujourd’hui de cette demande religieuse ?
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