Un jour j’ai suivi Catalina alors qu’elle allait traire la vache chez sa bellemère et voisine. En revenant à travers champs vers sa maison qui n’avait pas encore d’électricité et toujours un puits à ciel ouvert, Catalina me dit :
«Hélène, ne trouves-tu pas que ma maison est belle ? » Je lui ai dit : « Oh oui, elle est vraiment belle ta maison ! » Et j’étais sincère, car pour moi elle est une des maisons les plus charmantes que j’ai connues et je m’étais prise à rêver d’en avoir une semblable un jour. Catalina était une artiste. Le savait-elle?
Avoir une maison attrayante est très appréciée au Paraguay. Les familles qui peuvent se permettre de peindre ou blanchir leurs maisons chaque année. Fière de sa maison, Catalina est également fière de ses enfants. Chaque soir, avant le retour de son mari des champs, elle les baigne et les habille en habits frais. Elle les enverra au lit en habits propres, prêts à partir le matin. Comme le cheval de Simeon entre dans la cour, elle aligne près d’elle les enfants propres pour le saluer. Lui aussi, peut être fier de sa famille!
