Vendre de la bière pour nourrir les enfants
L’odeur qui flotte dans l’air si tôt est l’appel à ses habitués qu’il y aura de la bière à vendre aujourd’hui. La cour, est bien connue. Hier, c’était la femme du «tuku» (hutte) voisin qui vendait. Ils se relaient parce que c’est leur seul moyen d’obtenir de l’argent des hommes qui, disent-elles, ne leur donnent pas assez pour leurs enfants.
Il ne sait s’il y a endroit où il serait sécure d’acheter ou constuire
La cour n’appartient pas à la famille Steven Bol Adok, ils louent juste un tuku pour dormir et partagent le complexe avec une femme qui loue une hutte-cuisine. Ils partagent avec Elisabeth Deng dont la porte d’entrée est si proche qu’il est naturel de partager le même feu.
Cela fait partie de la tradition Shilluck d’avoir au moins trois huttes, mais seuls quelques-uns y sont parvenus en ville où des terres doivent être acquises. De plus, Bol Adok ne sait pas exactement où il est sûr d’acheter et de construire.
« Un homme est respecté et riche quand il a plusieurs épouses »
Aujourd’hui, c’est même un luxe d’acheter une femme. Ses fils sont grands et des vaches seront bientôt nécessaires pour la dotte de leurs épouser, de sorte que les chances que Bol Adok ait une seconde épouses diminuent chaque jour. Et cela, il le voit comme un grand échec.
Le chasseur d’hippopotames est très déçu de n’avoir qu’une seule épouse et jusqu’à ce qu’il puisse en acheter une de plus, il pense qu’il n’aura pas réussi dans la vie. «Un homme est respecté et riche quand il a plusieurs femmes» et c’est ce qu’il veut, dit-il, déterminé à réaliser son plus grand souhait.
Le vol de bétail est une raison, pour laquelle les tribus, de cette partie du Sud, ne font pas pleinement confiance aux rebelles qui se battent pour un sud fédéré indépendant. Le roi a fixé le prix des femmes à 10 vaches pour acheter une femme Shilluk et ça coûtera 100 vaches pour un Dinka – l’autre principale tribu du sud qui aussi se bat pour la libération.