Pourquoi tant d’épouses? 

J’avais une interprète avec moi. Le premier midi, afin que je mange seule, on me sert le repas dans la chambre qu’ils ont libérée pour moi. Cela ne me convenait pas très bien. Le temps des repas est une belle occasion pour discuter et je demande à mon interprète pourquoi ils ne m’invitent pas à me joindre à eux pour le repas? – Elle leur demande et revient avec la réponse : «Ils mangent avec leurs mains et ils ont honte». Je lui explique que beaucoup de gens dans le monde mangent avec leurs mains. Je lui montre dans mes livres les photos de la Corée, le Vietnam et d’autres encore.

Je lui explique également, que dans ma culture, si je servais le repas à mes visiteurs seuls dans une pièce alors que je dînais avec ma famille, ils seraient très insultés et je ne les reverrais peut-être jamais.  Le lendemain, les trois épouses viennent déjeuner dans la petite chambre. Elles mangent assise sur le sol devant moi. Je leur dis que ce n’est pas une première foi. J’ai vécu avant dans des familles où il y a plusieurs épouses. En Papouasie Nouvelle Guinée, il y en avait cinq. «Cinq!» sont-elles exclamé de concert. Sont-ils musulmans? fut la première question. Je leur apprenais qu’historiquement la polygamie n’est pas chose musulmane. Pourquoi tant d’épouses? m’ont-elles demandé.

Je leur explique, qu’en Papouasie Nouvelle Guinée (PNG) quand une femme est enceinte et jusqu’à ce que l’enfant soit «de telle hauteur» (3 ans environ), l’homme ne peut pas toucher sa femme. – Cette règle est d’abord pour s’assurer que la femme restera assez forte pour faire tout le travail et en second lieu pour s’assurer que l’enfant aura de meilleures chances de survivre. 

«Oh!» Expliquent les trois épouses, «Nous voudrions aussi avoir cette règle!

Tant de fois, tout au long de ma vie, j’ai entendu qualifier les gens que l’on découvrait dans le monde de « primitifs ». J’aurais voulu, à ce moment-là, communiquer aux gens de PNG – « Hé ! Il y a des gens ici qui pensent que votre façon de faire est un model à suivre. »

Notre regard sur l’Humanité dépend toujours du lieux et de la façons dont nous découvrons les gens et les événements, n’est-ce pas? C’est aussi ce genre de rencontres d’idées qui fait qu’un jour, nos opinions se bousculent tellement que l’on voudrait entrer dans un grand silence intérieur et pratiquer pour toujours le non-jugement.

 

Une pensée

Une politesse, un cadeau, une pensée. Voyagez en Afrique de l’Ouest avec quelques noix de cola dans votre poche. À l’arrivée au village, vous les offrirez aux aînés qui accepteront ce geste comme un signe de respect. En échange, vous accepterez le poulet vivant qu’il vous offriront pour vous accompagner dans vos voyages.

Les personnes éduquées quittent la campagne

C’est pour éviter l’exode que le chef du village, refusait depuis 1978, les fonds offerts par les autorités pour construire une école. En effet, les personnes éduquées ont tendance à quitter la campagne. Toutefois, le village voisin ayant entrepris de construire un tel établissement, le chef est revenu sur sa décision. Kombré compte depuis trois ans sa propre école.

Poursuivre….

Ladji dit que son père a 120 ans

Il y a trois hommes au village qui ne prient pas », dit Ladji, qui n’est habituellement pas très porté sur les chiffres. Ceux-ci sont trop rattachés à la magie, aux mauvais sorts et aux taxes perçues par l’administration coloniale. Ainsi, il ne sait pas combien d’habitants compte le village, ni que le nombre d’enfants ou de personnes à sa charge. Il n’a pas idée de la quantité de semence nécessaire pour obtenir la récolte qui permettra de les nourrir, ni l’étendue de ses terres.

Il ne connaît pas l’âge des membres de sa famille. Les papiers officiels ne mentionnent leur âge qu’en précisant : « âge approximatif ». Soulouman Mallé ne possède, pour sa part, aucun papier d’identité. Selon Ladji, il aurait environ 120 ans.

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