Le lait de jument est l’un des grands plaisirs de la cuisine en Mongolie.
Traire les jugements toutes les deux heures.
Airag: Sereeter attrape les poulains et les attache à une main courante en corde: ainsi, les mères ne s’éloignent pas. Sereeter amène le premier poulain à sa mère et le laisse boire pendant quelques secondes. Puis, rassemblant toutes ses forces, il détache la bouche du poulain tout en maintenant son corps contre celui de sa mère. Très vite, Ayushjav prend la place du poulain et, faisant croire à la jument que c’est toujours son petit qui tête, elle a vite fait, avec ses doigts forts, de vider les deux mamelles.
Le lait de jument est l’un des grands plaisirs de la cuisine en Mongolie. Fermenté, on l’appelle airag. On en garde un peu pour l’hiver, mais la majeure partie des quarante-cinq litres recueillis chaque jour de l’été est consommé sans difficulté. Les Sereeter boivent d’innombrables bols d’airag, et les visiteurs peuvent se servir librement. Ici, l’hospitalité est proportionnelle à l’isolement.
Dans la ger, une grande jarre en plastique contient le lait de jument: les enfants doivent le battre avec un long bâton au bout aplati. Il faut cinq mille coups pour l’amener à fermentation. Gantsetseg commence à compter; à cinq cents, elle passe le bâton à sa sœur qui grimace à cette «corvée» quotidienne.