Les portes s’ouvrent

Quatre feux crépitent maintenant la cour tandis que le soleil chasse les dernières ombres de la nuit. Les deux coqs s’entraînent mutuellement dans un crescendo musical, qui insiste poules et canards à fuit vers les allées poussiéreuses mais autrement plus paisibles du village. 

Puis, ce sont les pleurs de Diakaridia qui réclame à boire, les heurts d’un seau que l’on plonge dans le puits pour l’en retirer tant bien que mal, le cliquetis de la vaisselle de la veille que l’on lave, le martèlement étouffé du mil que l’on broie pour la cuisine…les bruits habituels du jour naissant qui finissent par provoquer l’ouverture des portes. 

Le complexe familial ne comprend pas moins de treize portes, et ayant de pièces réparties de la façon suivante: une pour Ladji, le chef de famille, et une autre pour chacune de ses épouses qu’elles partagent avec les enfants en bas âge, deux pour les garçons plus âgés et une pour le vieux Soulouman Mallé, une autre pour sa première épouse, tandis que la seconde s’est installée avec plusieurs petits-enfants dans la pièce où l’on range les ustensiles de cuisine. Deux autres pièces servent à l’entreposage du grain, tandis que les trois dernières servent au rangement pour la nuit des instruments aratoires, des chaises et enfin, de la télévision et de l’appareil vidéo.

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